Entre le dispositif « VVV » ou encore les actions soutenues par le FIPD, l'État a mis de gros moyens pour occuper et aider les jeunes des quartiers cet été. Une nouvelle méthode.
Ici, plusieurs jeunes Amiénois qui profitent du dispositif « Ville-Vie-Vacances » dans le Morbihan. (Photo Ligue de l'Enseigne
Quasiment un an après les émeutes dans les quartiers nord qui ont défrayé la chronique, l'État entend bien occuper le terrain pour prévenir tout risque de récidive.
Dans son sac, de l'argent, de la volonté et quelques très bonnes initiatives à l'image du dispositif « Ville-Vie-Vacances » (225 000 €) que le préfet de la Somme : Jean-François Cordet a souhaité relancer : « Avec le concours de la Caisse d'allocations familiales (CAF) qui subventionne ce programme à hauteur de 120 000 €, on a réactivé la cellule départementale Ville-Vie-Vacances. Ce dispositif propose une centaine d'activités pour 120 jeunes (12-15 ans) encadrés par la Ligue de l'enseignement. »
Au total, 12 séjours (Morbihan, Isère, Haute-Savoie, etc.) de 9 jours ont été programmés. « Il s'adresse en priorité à des jeunes en difficulté pour qui il était parfois inconcevable de partir en vacances. » Des vacances hors du quartier, quasi gratuites, destinées aussi à favoriser l'apprentissage de la citoyenneté.
À travers le Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) doté de 208 000 € (« soit une hausse de 54 % par rapport à 2012 », souligne le préfet), l'État entend également « prévenir la délinquance des mineurs ou des jeunes majeurs, aider les victimes, lutter contre les violences intrafamiliales ou les violences faites aux femmes, etc. », détaille M. Cordet.
Synergie et concertation
Parmi les bénéficiaires, de nombreuses associations (AGENA, APAP, APREMIS) ou des candidats dont les projets collent parfaitement aux objectifs du FIPD. Exemples concrets avec les projets slam et photo du Safran ou celui monté par l'APREMIS, qui favorise l'accompagnement des mineurs délinquants et de leur famille. Jean-François Cordet rappelle par ailleurs qu'à travers la politique de la ville, l'État finance à hauteur de 1,4 million d'euros les associations qui œuvrent pour l'emploi, la culture, la citoyenneté, etc.
Des actions à mettre en parallèle avec toutes celles organisées par les collectivités locales (Amiens Métropole, Région et Département). Au total, ce sont 1 500 jeunes, et pas uniquement d'Amiens-nord, qui pourront partir en vacances si on ajoute les séjours des Centre animation jeunesse, les opérations « les samedis à la mer » ou « les week-ends à la mer », etc. Une synergie à laquelle la sous-préfète chargée de la politique de la ville Isabelle Dorliat-Pouzet n'est pas étrangère. « Il y a eu gros travail collectif, de concertation, avec des réunions répétées », résume-t-elle.
Une nouvelle méthode qui rend le préfet « optimiste » sur l'été. Pour autant, « le vrai pari est de savoir si l'offre que nous proposons sera totalement utilisée », poursuit-il, insistant aussi sur le volet sécuritaire et répressif. Car depuis plusieurs mois, la police, dont les effectifs ont augmenté, n'a jamais semblé aussi présente dans les quartiers. « Aujourd'hui, il n'y a pas une rue, pas un seul quartier qui n'est plus fréquenté par les policiers. Ils sont là pour remettre de l'ordre et ils le font », réaffirme le préfet qui donne un chiffre parlant : plus d'un millier d'interpellations depuis août dernier.
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